NIVoSE, quatrieme mois de l'annee republicaine, et le premier de l'hiver; il prend son etymologie de la neige qui blanchit la terre pendant ce mois.
PLUVIoSE, cinquieme mois de l'annee republicaine; il tire son nom des pluies qui tombent generalement avec plus d'abondance pendant ce mois.
VENToSE, sixieme mois de l'annee republicaine, ainsi nomme des giboulees qui ont lieu, et du vent qui vient secher la terre pendant ce mois.
{264}
GERMINAL, septieme mois de l'annee republicaine, et le premier du printemps; il prend son etymologie de la fermentation et du developpement de la seve pendant ce mois.
FLOReAL, huitieme mois de l'annee republicaine, ainsi nomme de l'epanouiss.e.m.e.nt des fleurs que la terre produit pendant ce mois.
PRAIRIAL, neuvieme mois de l'annee republicaine; il tire son nom de la fecondite riante et de la recolte des prairies pendant ce mois.
MESSIDOR, dixieme mois de l'annee republicaine, et le premier de l'ete; il prend son etymologie de l'aspect des epis ondoyans et des moissons dorees qui couvrent les champs pendant ce mois.
THERMIDOR, onzieme mois de l'annee republicaine, ainsi nomme de la chaleur tout-a-la-fois solaire et terrestre qui embrase l'air pendant ce mois.
FRUCTIDOR, douzieme mois de l'annee republicaine; il tire son nom des fruits que le soleil dore et murit pendant ce mois.[1]
{265} Fabre d'eglantine was not the only member of the a.s.semblies of the Revolution to deserve a place in literature. The great orators, Mirabeau, Danton, Vergniaud, Robespierre, and others, rose to a high pitch of rhetoric in their speeches. Famous apostrophes which they uttered are still current phrases: Nous sommes ici par le volonte du peuple, et nous n'ont sortiront que par le force des bayonettes.--Silence aux trente voix!--De l'audace, encore de l'audace, et toujours de l'audace! Some extracts from the orators have been given in preceding chapters, and the pamphleteers have also been drawn from; the latter, even in the pages of Desmoulins, Loustallot or Mallet, rarely attain the level of the best literature.
{266} The following pa.s.sage from Desmoulins shows the unfortunate journalist at his best, when, backed by Danton, in December 1793, he raised the standard of mercy against terrorism and the infamous sans-culottism of Hebert.
O mes chers concitoyens! Serions nous donc arrives a ce point que de nous prosterner devant de telles divinites? Non, la Liberte, cette Liberte descendue du ciel, ce n'est point une nymphe de l'Opera, ce n'est point un bonnet rouge, une chemise sale, ou des haillons. La Liberte, c'est le bonheur, c'est la raison, c'est l'egalite, c'est la justice.~.~.~. Voulez vous que je la reconnaisse, que je tombe a ses pieds, que je verse tout mon sang pour elle? ouvrez les prisons.~.~.~.
Few poets marked the epoch, and of their works the most famous are battle songs. Rouget de Lisle, on the declaration of war against Austria in April 1792, composed the music and words of the best known song in the world, the famous Ma.r.s.eillaise. One of its strophes follows:
Amour sacre de la patrie, Conduis, soutiens, nos bras vengeurs.
Liberte, liberte cherie, Combats avec tes defenseurs.
{267} Sous nos drapeaux que la victoire Accoure a tes males accens, Que tes enemis expirans Voient ton triomphe et notre gloire.
Aux armes, citoyens! Formez vos bataillons!
Marchez; qu'un sang impur abreuve nos sillons.
A better song poem than the _Ma.r.s.eillaise_, though not quite so famous, was written by Joseph Chenier, the _Chant du depart_; it was a great favourite with Bonaparte.
La victoire, en chantant, nous ouvre la barriere, La liberte guide nos pas, Et du nord au midi, la trompette guerriere A sonne l'heure des combats; Tremblez enemis de la France, Rois ivres de sang et d'orgueil, Le peuple souverain s'avance; Tyrans, descendez au cercueil!
La Republique nous appelle, Sachons vaincre ou sachons perir, Un Francais doit vivre pour elle, Pour elle, un Francais doit mourir!
With the Cheniers we come to the one considerable poet of the revolutionary period, Andre, brother of the author of the _Chant du depart_. He was sent to the guillotine on the {268} 7th of Thermidor at the age of 31, having published only two poems, one on the Oath of the tennis court in 1789, and the other on the festival organized for the Swiss of Chateauvieux' mutinous regiment by Collot d'Herbois in the spring of 1792. The opening lines of his first poem strike the note of a new era:
Reprends ta robe d'or, ceins ton riche bandeau, Jeune et divine poesie, Quoique ces temps d'orage eclipsent ton flambeau.
La liberte du genie et de l'art T'ouvre tous les tresors. Ta grace auguste et fiere De nature et d'eternite Fleurit. Tes pas sont grands. Ton front ceint de lumiere Touche les cieux.~.~.~.
And foreseeing, as a poet should, the tragedies to come, he pleads for guidance to avert the resulting woes from the people:
Ah, ne le laissez pas, dans la sanglante rage D'un ressentiment inhumain, Souiller sa cause et votre ouvrage.
Ah! ne le laissez pas sans conseil et sans frein, Armant, pour soutenir ses droits si legitimes, La torche incendiaire et le fer a.s.sa.s.sin, Venger la raison par des crimes.
{269} Always among the moderates, Chenier was revolted by the apotheosis accorded by Collot and the democratic party to the Swiss of the regiment of Chateauvieux. On the 15th of April 1792 he published some stinging verses on the subject, that possibly cost him his life.
Salut, divin triomphe! entre dans nos murailles; Rend nous ces guerriers ill.u.s.tres Par le sang de Desille et par les funerailles De tant de Francais ma.s.sacres.~.~.~.
Un seul jour peut atteindre a tant de renommee, Et ce beau jour luira bientot: C'est quand tu conduiras Jourdan a notre armee, Et Lafayette a l'echafaud.~.~.~.
Invoque en leur galere, ornement des etoiles, Les Suisses de Collot d'Herbois.~.~.~.
Ces heros que jadis sur les bancs des galeres a.s.sit un arret outrageant, Et qui n'ont egorge que tres peu de nos freres Et vole que tres peu d'argent!
Among the verses published after Chenier's death the most striking are those that have to deal with the period of the reign of terror; of these a few lines will be quoted. The poet raised his voice while all Paris howled against Charlotte Corday, the a.s.sa.s.sin of Marat:
{270}
Non, non, je ne veux point honorer en silence, Toi qui crus par ta mort resusciter la France Et devouas tes jours a punir des forfaits.
Le glaive arma ton bras, fille grande et sublime, Pour faire honte aux dieux, pour reparer leur crime, Quand d'un homme a ce monstre ils donnerent les traits.
Mais la France a la hache abandonne ta tete, C'est au monstre egorge qu'on prepare une fete.
Parmi ses compagnons, tous dignes de son sort, Oh! quel n.o.ble dedain fit sourire ta bouche, Quand un brigand, vengeur de ce brigand farouche, Crut te faire palir aux menaces de mort!
C'est lui qui dut palir, et tes juges sinistres, Et notre affreux senat, et ses affreux ministres, Quand, a leur tribunal, sans crainte et sans appui, Ta douceur, ton langage et simple et magnanime Leur apprit qu'en effet, tout puissant qu'est le crime, Qui renonce a la vie est plus puissant que lui.
Carrier and the atrocities at Nantes gave him an even stronger text:
Vingt barques, faux tissus de planches fugitives, S'entrouvrant au milieu des eaux, Ont elles, par milliers, dans les gouffres de Loire Vomi des Francais enchaines, Au proconsul Carrier, implacable apres boire, {271} Pour son pa.s.setemps amenes?
Et ces porte-plumets, ces commis de carnage, Ces noirs accusateurs Fouquiers, Ces Dumas, ces jures, horrible areopage De voleurs et de meurtriers, Les ai-je poursuivis jusqu'en leurs baccha.n.a.les, Lorsque, les yeux encore ardents, Attables, le bordeaux de chaleurs brutales Allumant leurs fronts impudents, Ivres et begayant la c.r.a.pule et les crimes, Ils rappellent avec des ris, Leurs meurtres d'aujourd'hui, leurs futures victimes, Et parmi les chansons, les cris, Trouvent deca, dela, sous leur main, sous leur bouche, De femmes un venal essaim, Depouilles du vaincu, transfuges de sa couche, Pour la couche de l'a.s.sa.s.sin?
The writer of such lines could not hope to escape the proscriptions of the Terror; and it was in prison, awaiting his turn for the guillotine, that his last fragments were written. There a young girl, a fellow prisoner, became the heroine of perhaps his most beautiful lines:
LA JEUNE CAPTIVE.
"L'epi naissant murit, de la faux respecte; Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'ete Boit les doux presents de l'aurore; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, {272} Quoique l'heure presente ait de trouble et d'ennui, Je ne veux point mourir encore.
"Je ne suis qu'au printemps, je veux voir la moisson; Et comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon annee.
Brillante sur ma tige, et l'honneur du jardin, Je n'ai vu luire encore que les feux du matin, Je veux achever ma journee.
Ainsi, triste et captif, ma lyre toutefois S'eveillait, ecoutant ces plaintes, cette voix, Ces voeux d'une jeune captive; Et secouant le faix de mes jours languissants, Aux douces lois des vers je pliais les accents De sa bouche aimable et nave."