Instigations - Part 17
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Part 17

In prose their cousinage is perhaps more quickly apparent. Almost the first sentence I come upon (I suspect it is Mockel's) runs as follows:

"_La Revue des deux Mondes_ publie un roman de Georges Ohnet ce qui ne surprendra personne."

This is the proper tone to use when dealing with elderly muttonheads; with the _Harpers_ of yester year. _La Wallonie_ found it out in the eighties. The symboliste movement flourished on it. American letters did not flourish, partly perhaps for the lack of it, and for the lack of unbridled uncompromising magazines run by young men who did not care for _reputations surfaites_, for elderly stodge and stupidity.

If we turn to Mockel's death notice for Jules Laforgue we will find _La Wallonie_ in '87 awake to the value of contemporary achievement:

JULES LAFORGUE

Nous apprenons avec une vive tristesse, la mort de Jules Laforgue, l'un des plus curieux poetes de la litterature aux visees nouvelles. Nous l'avons designe, ja deux mois: un Tristan Corbiere plus argentin, moins apre.... Et telle est bien sa caracteristique. Sans le moindre soupcon d'imitation ou de reminiscences, Jules Laforgue a sauvegarde une originalite vivace. Seulement, cette originalite, par bien des saillies, touche a celle de Tristan Corbiere. C'est une meme raillerie de la Vie et du Monde; mais plus de sombre et virile amertume emouvait en l'auteur des Amours Jaunes, dont cette piece donnera quelque idee:

LE c.r.a.pAUD

Un chant dans une nuit sans air....

--La lune plaque en metal clair Les decoupures du vert sombre.

... Un chant; comme un echo, tout vif Enterre, la, sous le ma.s.sif....

--ca se tait; viens, c'est la, dans l'ombre....

Un c.r.a.paud!

--Pourquoi cette peur, Pres de moi, ton soldat fidele!

Vois-le, poete tondu, sans aile, Rossignol de la boue....

--Horreur!-- ...Il chante.--Horreur!!--Horreur pourquoi?

_Vois-tu pas son il de lumiere...._ Non, il s'en va, froid, sous sa pierre.

Bonsoir--ce c.r.a.paud-la c'est moi.

Chez Laforgue, il y a plus de gai sans-souci, de coups de batte de pierrot donnes a toutes choses, plus de "vaille-que-vaille la vie," dit d'un air de moqueuse resignation. Sa rancur n'est pas qui encombrante. Il etait un peu l'enfant indiscipline que rit a travers les gronderies, et fait la moue a sa fantaisie; mais son hauss.e.m.e.nt d'epaules gamin, et ses "Apres tout?" qu'il jette comme une chiquenaude au visage du Temps, cachent toujours au fond de son cur un lac melancolique, un lac de tristesse et d'amours fletris, ou vient se refleter sa claire imagination. Temoins ces fragments pris aux _Complaintes:_ Mon cur est une urne ou j'ai mis certains defunts, Oh! chut, refrains de leurs berceaux! et vous, parfums.

Mon cur est un Neron, enfant gate d'Asie, Qui d'empires de reve en vain se ra.s.sasie.

Mon cur est un noye vide d'ame et d'essors, Qu'etreint la pieuvre Spleen en ses ventouses d'or.

C'est un feu d'artifice, helas! qu'avant la fete, A noye sans retour l'averse qui s'embete.

Mon cur est le terrestre Histoire-Corbillard Que trainent au neant l'instinct et le hazard Mon cur est une horloge oubliee a demeure Qui, me sachant defunt, s'obstine a marquer l'heure.

Et toujours mon cur ayant ainsi declame, En revient a sa complainte: Aimer, etre aime!

Et cette piece, d'une ironie concentree:

COMPLAINTE DES BONS MENAGES

L'Art sans poitrine m'a trop longtemps berce dupe.

Si ses labours sont fiers, que ses bles decevants!

Tiens, laisse-moi beler tout aux plis de ta jupe Qui fleure le couvent.

La Genie avec moi, serf, a fait des manieres; Toi, jupe, fais frou-frou, sans t'inquieter pourquoi....

Mais l'Art, c'est l'Inconnu! qu'on y dorme et s'y vautre, On ne peut pas l'avoir constamment sur les bras!

Et bien, menage au vent! Soyons Lui, Elle et l'Autre.

Et puis n'insistons pas.

Et puis? et puis encore un pied de nez melancolique a la destinee:

Qui m'aima jamais? Je m'entete Sur ce refrain bien impuissant Sans songer que je suis bien bete De me faire du mauvais sang:

Jules Laforgue a publie outre les _Complaintes_, un livret de vers degingandes, d'une raillerie splenetique, a froid, comme celle qui sied aux hommes du Nord. Mais il a su y ajouter ce sans-facon de choses dites a l'aventure, et tout un parfum de lumiere argentine, comme les rayons de _Notre-Dame la Lune_ qu'il celebre. Le manque de place nous prive d'en citer quelques pages. Nous avons lu aussi cette etrange Nuit d'Etoiles: le _Conseil Feerique_, un a.s.sez court poeme edite par la "Vogue"; divers articles de revue, entre lesquels cette page ensoleillee, parue dans la Revue Independante: _Pan et la Syrinx_. Enfin un nouveau livre etait annonce: _de la Pitie, de la Pitie_!, deja prepare par l'une des Invocations du volume precedent, et dont nous croyons voir l'idee en ces vers des _Complaintes_:

Vendange chez les Arts enfantins; sois en fete D'une fugue, d'un mot, d'un ton, d'un air de tete.

Vivre et peser selon le Beau, le Bien, le Vrai?

O parfums, o regards, o fois! soit, j'essaierai.

... Va, que ta seule etude Soit de vivre sans but, fou de mansuetude--

_--Albert Mockel in "La Wallonie"_, 1887.

I have quoted but sparingly, and I have thought quotation better than comment, but despite the double meagreness I think I have given evidence that _La Wallonie_ was worth editing.

It began as _L'Elan Litteraire_ with 16 pages, and an edition of 200 copies; it should convince any but the most stupid that size is not the criterion of permanent value, and that a small magazine may outlast much bulkier printings.

After turning the pages of _La Wallonie_, perhaps after reading even this so brief excerpt, one is ready to see some sense in even so lyric a phrase as "temps dore, de ferveur et de belle confiance."

In their seven years' run these editors, one at least beginning in his "teens," had published a good deal of the best of Verhaeren, had published work by Elskamp, Merrill, Griffin, Louys, Maeterlinck, Verlaine Van Lerberghe, Gustave Kahn, Moreas, Quillard, Andre Gide; had been joined in their editing board by De Regnier (remember that they edited in Liege, not in Paris; they were not at the hub of the universe, but in the heart of French Belgium); they had not made any compromise.

Permanent literature, and the seeds of permanent literature, had gone through proof-sheets in their office.

There is perhaps no greater pleasure in life, and there certainly can have been no greater enthusiasm than to have been young and to have been part of such a group of writers working in fellowship at the beginning of such a course, of such a series of courses as were implicated in _La Wallonie._

If the date is insufficiently indicated by Mallarme's allusion to Whistler, we may turn to the art notes:

"eaux-fortes de Mlle Mary Ca.s.satt ... Lucien p.i.s.saro, Sisley ...

lithographies de Fantin-Latour ... Odillon Redon."

"J'ai ete un peu a Paris, voir Burne Jones, Moreau, Delacroix ... la danse du ventre, et les adorables Javanaises. C'est mon meilleur souvenir, ces filles "tres parees" dans l'etrange demi-jour de leur case et qui tournent lentement dans la stridente musique avec de si enigmatique inflexions de mains et de si souriantes poursuites les yeux dans les yeux."

Prose poetry, that doubtful connection, appears at times even to advantage:

"Selene, toi l'essence et le regard des infinis, ton mal nous serait la felicite supreme. O viens a nous; Tanit, Vierge Tanit, fleur metallique epanouie aux plaines celestes!"--_Mockel._

[1] _The Little Review_, February, 1918.

[2] A testimony to the effect of anthologies, and to the prestige of Van Bever and Leautaud in forming French taste, and at the same time the most amazing response to my French number of the _Little Review_, was contained in a letter from one of the very poets I had chosen to praise:

"Je vous remercie de m'avoir revele Laforgue que je connaissais seulement par les extraits publies dans la premiere Anthologie en I volume par Van Bever et Leautaud."

This is also a reply to those who solemnly a.s.sured me that any foreigner attempting to criticize French poetry would meet nothing but ridicule from French authors.